Montpellier Cuba Solidarité

L’association a été fondée en 2001, par Bernard Foulquié. Elle a le soutien des collectivités territoriales, en particulier celui de la mairie de Montpellier qui lui a octroyé un bureau, en 2008, dans le nouveau bâtiment de l’Espace Jacques 1er d’Aragon - L’association y tient des permanences, le jeudi de 16 à 18h, et reçoit sur rendez-vous. Nos actions : -activités culturelles autour du cinéma, de la peinture... -Solidarité concrète avec le peuple cubain (envoi de médicaments, de matériels divers...) et solidarité concrète sur place à travers les "brigades". -Accueil des Cubains venus effectuer des stages dans notre région (Inra, Cirad, Iufm...) -Accueil des amis de l’association séjournant à Cuba (casas particulares) -Echanges culturels et professionnels (Médecine, éducation, cinéma...) Montpellier Cuba Solidarité 117 rue des Etats Généraux 34000 Montpellier Tel : 04 67 84 40 99 Courriel : mtpcubasol@hotmail.fr

En marge du Festival

  Parmi les temps forts, durant le 35ème Festival del Nuevo Cine latinoamericano, la présentation par Daniel Diez Castrillo de son livre : Una experiencia audiovisual comunitaria y participativa. Daniel Diez est le fondateur de la Télévision Serrana qui a fêté en janvier 2013 le 20ème anniversaire de sa création. Luis Guevara, l'actuel directeur, et Carlos Rodriguez, réalisateur, avaient fait pour l'occasion le lointain déplacement depuis San Pablo de Yao, dans la Sierra Maestra : 14 heures d'autocar...
  Autre temps fort, la présentation des nouveautés DVD de l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC) : Boleto al paraiso, Chamaco, Larga distancia, Los dioses rotos. Lourdes de los Santos qui voisinait avec Juan Carlos Cremata, réalisateur de Chamaco, a présenté son documentaire consacré au culte de Santa Barbara : Copa y espada et projeté cet automne à Montpellier puis à Narbonne.
  Autant de DVD qui sont venus enrichir la videothèque de l'association Montpellier Cuba Solidarité et qui sont à la disposition des adhérents
Présentation, des nouveautés ICAIC

Daniel Diez, au centre

Retrouvailles entre Luis Guevara et Rudy Mora





L'INA au Festival del nuevo cine latino-americano

   Vendredi 13 décembre, c'est au cinéma La Rampa  qu'a eu lieu la remise officielle du premier Noticiero restauré et digitalisé, par Mathieu Gallet, Président de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), au docteur Eduardo Torres, directeur de la bibliothèque nationale Jose Marti. 
     El Noticiero est un fonds de 1490 émissions hebdomadaires, d'une durée moyenne de 10 minutes, et qui furent projetées entre juin 1960 et juillet 1990. La restauration des originaux en 35mm et la réalisation de copies digitales en haute définition de ces archives uniques - déclarées Patrimoine national de Cuba en 2009 et inscrites au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO- constituent une initiative sans précédent qui met à la disposition des cinéastes de Cuba, d'Amérique latine et du monde entier un précieux matériel de référence.
   54 émissions restaurées étaient présentées durant le Festival 2013.
   C'est en juin 2012 qu'avait été signée à La Havane les accords de collaboration entre l'INA et l'ICAIC pour la sauvegarde de ces reportages d' actualité, dirigés par Santiago Alvarez. 
    

Karla Suarez de retour à Montpellier

(J.M Gramond)
  Montpellier Cuba Solidarité avait invité la romancière cubaine Karla Suarez à la fin du mois de septembre. Elle avait alors présenté son dernier roman : La Havane année zéro ( paru en 2012)
  Karla Suarez assistera vendredi au spectacle Cubana Soy inspiré d' un précédent roman  Tropique des silences, paru aux éditions Métailié, en 2005 : l'histoire, à La Havane, d'une petite fille aux cheveux crépus qui négocie le difficile tournant de l'enfance à l'adolescence, dans une famille condamnée à la cohabitation par les conditions économiques du pays.
  C'est l'Ensemble choral universitaire de Montpellier (Ecume) qui proposera ce spectacle au théâtre de Grammont, les 6/7/8 novembre à 20h 30 et le 9, à 15h et à 20h 30.


  
 "J'avais six ans quand mon père décida d'aller dormir dans le salon. Je ne m'en souviens pas très bien, à part le claquement de la porte de la chambre et les pleurs étouffés de maman pendant des heures.
  Nous vivions chez ma grand-mère dans un grand appartement plein de pièces et de mondes différents : ceux de la grand-mère, d'une tante célibataire, d'un oncle masseur et de nous trois, avant que papa déménage au salon".

  "

Une histoire de l'affiche cubaine.

(Par J.M Gramond)

  Cuba Grafica, histoire de l'affiche cubaine, vient de paraître aux éditions l'échappée, collection Action graphique.
  L'histoire du peuple cubain se lit à travers ses images. Depuis plus d'un siècle, de l'époque de la domination espagnole à nos jours, les affiches jouent un rôle central dans la diffusion des idées et de la culture du pays. Cuba grafica présente les chefs-d'oeuvre d'un patrimoine graphique resté jusqu'alors difficile d'accès.
  Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration avec les meilleurs artistes cubains. Conçu et coordonné par Régis Léger, il est le résultat de quatre années de liens forts tissés avec les graphistes de toutes générations. Affiches et témoignages ont été récoltés minutieusement, non sans difficulté, afin d'offrir au lecteur la vision la mieux documentée et la plus complète d'un art au coeur d'un pays à la constante ébullition.

  Les plus belles affiches de cinéma cubain sont réalisées dans un atelier de sérigraphie proche de la Place de la Révolution, à La Havane. On en trouve un large choix, à la vente, dans la boutique du cinéma Yara et dans celle du bar Fraise et chocolat, en face du siège de l'ICAIC, sur la calle 23.






Cinéastes cubains vendangeurs...

  Les cinéastes cubains ont profité de leur séjour à Narbonne pour s'initier aux gestes des vendangeurs : une matinée de "travail volontaire" -l'expression est de Luis Guevara...- dans la vigne de notre amie Marie, du côté de Gruissan, suivie d'une visite à la cave coopérative. Et l'engagement a été pris, en retour, d'aller aider à la cueillette du café, à San Pablo de Yao.
Luis Guevara et Rudy Mora


  En soirée, à la médiathèque de Narbonne, présentation de documentaires puis tenue d'une table ronde intitulée :"cinéma et télévision à Cuba". Et, à l'invitation de Bérangère Battistella, vice-présidente  de la communauté d'agglomérations Le Grand Narbonne, un dernier dîner dans notre région a réuni nos amis cinéastes, José Noguès, président de France Cuba Bordeaux, et Régis Léger venu à Narbonne présenter son ouvrage : " Cuba Grafica", histoire de l'affiche cubaine.

Succès de la manifestation culturelle cubaine

Luis Guevara, Rudy Mora et un ami cubain au Diagonal
Mme Saily Prieto, de l'ambassade de Cuba en France, lors de l'inauguration officielle

  La manifestation culturelle organisée par Montpellier Cuba Solidarité a attiré un large public. Les amis de Cuba étaient bien sûr au rendez-vous, mais nombreux aussi sont ceux qui ont découvert des aspects des réalités cubaines au travers des films projetés au cinéma Diagonal et des documentaires proposés au cinéma Nestor Burma. A l'issue des différentes projections,  le public a pu rencontrer les réalisateurs cubains, toujours très réceptifs et disponibles.


Rudy Mora et Lourdes de los Santos présentent "Y, sin embargo"



 


Luis Guevara filmé par Rudy Mora...à Nestor Burma...
  Deux rencontres avec les étudiants du département cinéma de l'université Paul Valéry avaient été organisées : c'est un amphithéâtre curieux et passionné qui a accueilli nos amis, et qui n'ignore plus rien de la création cinématographique à Cuba.



  La romancière Karla Suarez a présenté ses romans, traduits et publiés aux éditions Métailié, à la librairie Le Grain des Mots, et participé à la table ronde sur la création culturelle à Cuba à la Maison des Relations Internationales. Nous pourrions bien revoir Karla cet automne à Montpellier puisque l'ensemble choral Ecume va présenter une adaptation de son dernier roman : La Havane année zéro.

Luis Guevara, Moise Finalé, Rudy Mora, Karla Suarez

Karla Suarez

   Moïses Finalé, arrivé une semaine plus tôt de La Havane, avait lui accroché ses toiles récentes à la galerie Saint Ravy : il a trouvé là un cadre idéal pour ses oeuvres au format imposant.






  Voilà dix jours de rencontres avec un public passionné, d'instants de détente "à la cubaine", de moments de travail aussi pour certains : Rudy Mora  achève en ce moment son deuxième long métrage,  Lourdes de los Santos  prépare le festival de cinéma latino-américain qui aura lieu à La Havane du 5 au 15 décembre.

Moises, Karla, Luis, Rudy,Saily, Lourdes, Yamilé : moment de détente

Rudy Mora 

  Mais, bien sûr, musique cubaine oblige, tout avait commencé avec le concert du groupe Tentacion de Cuba, au complexe Viavino de Saint Christol, en partenariat avec Jazz à Junas.






























































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¡HOLA CUBA! Programme de la manifestation culturelle 2013

Jeudi 19 septembre : 20h. Cinéma Diagonal. " Y, sin embargo",  Cuba-ICAIC, 2012, 1h26, vostf. Film de Rudy Mora, en présence du réalisateur.


Vendredi 20 : 18h 30. Vernissage de l'exposition Ombres ou rêves, oeuvres de Moïses Finalé, galerie Saint-Ravy, place Saint-Ravy, en présence de l'artiste.

Samedi 21 : 20h30. Concert du groupe cubain Tentacion de Cuba à Saint-Christol (ComplexeViavino).  
                    En partenariat avec Jazz à Junas   (Entrée 15 et 13 € gratuit pour les moins de 16 ans)

               


  Pedro Garcia Fernandez, auteur-compositeur cubain, a formé avec son frère Julio le groupe "Tentacion de Cuba" à Varadero, Cuba, en janvier 1997. Installés en France peu de temps après, ils ont réuni les musiciens qui composent aujourd'hui cette formation reconnue comme l'un des meilleurs groupes de Son cubain et de Salsa en France. 

Dimanche 22 : 20h. Cinéma Diagonal. "Memorias del Subdesarrollo". Cuba-ICAIC, 1h25, 1968, vostf.    Film de Tomas Gutierrez Alea.

Lundi 23 : 19h. Cinéma Nestor Burma (quartier celleneuve). Documentaires de la TV Serrana.
  • Como un rayo de luz, 2009, 14 mn, vostf. Direction Ariagna Fajardo. Sur la création de la TV Serrana à San Pablo de Yao, au coeur de la Sierra Maestra. Témoignages divers.
  • La chivichana, 2000,  14 mn, vostf. Direction Waldo Ramirez.  La chivichana est une planche à roulettes utilisée par les campesinos, sur la route vertigineuse de la Plata.
  • Papalotes, 2011, 14 mn. Direction Ariagna Fajardo. Pêcheurs, agriculteurs, ouvriers, voyageurs de la Sierra : tout un monde figé dans l'attente. Documentaire en compétition au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand 2012.
  • Los ecos y la niebla,  2004, 17 mn vostf. Direction Rigoberto Jimenez. Une journée d'Antonio Civil Felix, descendant d'Haïtiens, qui vit seul près du pic Turquino, le plus haut sommet de Cuba.
  • Al sur...el mar, 2012, 23m, vostf. Direction Ariagna Fajardo Nuviola. Au sud de la Sierra Maestra, une famille cubaine vit dans des conditions qui rappellent celles des communautés primitives. Documentaire sélectionné en 2012 dans deux festivals en France : Biarritz et Toulouse.

  La projection sera suivie d'une rencontre avec Luis Guevara, directeur de la TV Serrana, à l'espace Claude Chabrol qui jouxte le cinéma. La TV Serrana fête cette année le 20ème anniversaire de sa création à San Pablo de Yao, au coeur de la Sierra Maestra.

La TV Serrana- San Pablo


Mardi 24 : 18h 30. Inauguration officielle à la Maison des Relations Internationales, esplanade Charles de Gaulle.

Mercredi 25 : 18h 30. Rencontre avec l'écrivaine cubaine Karla Suarez à la librairie le Grain des mots, boulevard du Jeu de paume.
  Karla Suarez est l'auteur, notamment, de Tropique des silences (2002), La Voyageuse (2005), La Havane année zéro (2012), publiés aux éditions Métailié.


Jeudi 26 : 17h. "La création culturelle à Cuba". Table ronde à la Maison des Relations Internationales.

                20H. Cinéma Diagonal. "José Marti, el ojo del canario". Cuba, 120 mn, 2010, vostf.
                         Film de Fernando Perez.

Vendredi 27 : 19h. Cinéma Nestor Burma. Documentaires de Lourdes de los Santos et de Livan          Magdaleno Cruzata : " Pour une approche de l'identité cubaine".
  • Copa y espada. Cuba-2012- 29mn-vostf. Documentaire de Lourdes de los Santos sur le syncrétisme religieux à Cuba : Santa Barbara et Chango, divinité majeure de la religion afro-cubaine, honorés chaque année à Güines, le 4 décembre. 
  • Camaleon. Cuba- 2006- 19mn-vostf. Documentaire de Livan M. Cruzata sur la complexité du metissage à Cuba et ses influences sur l'âme cubaine.
  • Las sombras Chinescas de Liborio. Cuba- 2009-30mn-vostf. Documentaire de Livan M. Cruzata sur les difficultés économiques rencontrées au quotidien par les Cubains, leurs rêves, leurs frustrations....
  • Hombres de Cocodrilos. Cuba-2013- vostf. Documentaire de Livan M. Cruzata sur une communauté de paysans vivant loin de la civilisation, dans la zone marécageuse de la Cienaga de Zapata..


 La projection sera suivie d'une rencontre avec les réalisateurs à l'espace Claude Chabrol.



Samedi 28 :  18h. Cinéma Diagonal. "Casa vieja", Cuba-ICAIC, 2010, 1h35, vostf. 
  Film de Lester Hamlet


( Contact et informations complémentaires au 04 67 84 40 99)







Memorias del subdesarrollo


(Par J.M Gramond)




  "Memorias del subdesarrollo" ( Mémoires du sous-développement), Cuba- 1968- 85 mn-vostf. Film de Tomas Gutiérrez Alea, avec Sergio Corrieri, Daisy Granados, Eslinda Nunez,Omar Valdés, René de la Cruz.

  Une histoire personnelle qui aurait été insignifiante si elle n’était arrivée dans les jours vertigineux de la Révolution cubaine : Sergio, un petit bourgeois dilettante qui décide de rester au pays alors que sa famille part pour les États-Unis, en est le personnage central. Dandy nihiliste, il ne choisit jamais son camp. En pleine crise personnelle face à l’effervescence de l’époque, il se positionne en observateur, papillonne d’une femme à l’autre, réelle ou fantasmée, se terre dans son appartement ou erre dans les rue de la capitale en méditant.

Voici comment le réalisateur présente son film : «Ce n’est pas une traduction du roman ( Memorias del subdesarrollo, d’Edmundo Desnoes) au cinéma, mais une oeuvre cinématographique prenant comme point de départ le livre de Desnoes. Il sera par conséquent une adaptation fidèle mais chargée de possibilités. C’est une perspective excitante car je pense que jusqu’à présent j’ai été trop attaché aux conventions et aux voies connues à cause justement de notre sous-développement (du mien notamment). Avec ce film, je crois avoir l’occasion de dire quelque chose d’important et de polémique, et de le dire d’une manière très authentique, très libre.»

    La base de la narration est l’écriture par Sergio de ses mémoires. Le fait de suivre le flot d’une vie retranscrite par écrit explique le côté éminemment subjectif des confessions recueillies, le découpage en épisodes et la non-linéarité des événements. Alea a choisi de naviguer entre petite et grande Histoire en mêlant fiction et documentaire par le biais de l’utilisation d’images d’archives. Il superpose les mémoires, exercice très intime, et les notions géopolitiques que sont le sous-développement et le développement. Le sous-développement, expression relativement récente au moment des faits racontés, est fréquemment cité par Castro. La prise de conscience de ses causes et la recherche des moyens d’en sortir sont au coeur du programme politique national. Pour Alea, l’art est l’une des meilleures armes.


  En 2009, année du 50ème anniversaire de l’ICAIC, Memorias.. a été considéré comme le meilleur film cubain de fiction par un jury de spécialistes cubains du cinéma, et aussi comme le meilleur film ibéroaméricain de l’histoire, par un jury international.



José Marti, el ojo del canario

(par J.M Gramond)


  "José Marti, el ojo del canario", de Fernando Perez. Cuba- 2010- 2h- vostf, avec Damian Antonio Rodriguez Vidal, Daniel Romero Bildain, Rolando Brito, Broselianda Hernandez, Manuel Porto. Directeur de la photographie : Raoul Perez Ureta.

  Fernando Perez livre une vision très personnelle, souvent bouleversante, de l'enfance et de l'adolescence de José Marti, de 9 à 17 ans, année de sa déportation : "Le film essaie d'exprimer ou de raconter le formation d'un caractère, d'un enfant avec une sensibilité très spéciale et qui grandit dans un milieu ordinaire, semblable à celui de n'importe quel enfant, mais un enfant qui, avec le temps, devait dépasser la condition qui lui était dévolue.""Je me sentirais très heureux si les spectateurs cubains, et tout particulièrement les jeunes, en voyant ce film et en se projetant sur cet homme, se demandaient : pourquoi j'aime Cuba ? Qu'est-ce que je fais pour Cuba?" (Fernando Perez)

  José Marti (1853-1895) est sans conteste la figure la plus importante du XIXème siècle cubain. Déporté en Espagne très jeune, il vécut ensuite dans plusieurs pays d'Amérique latine et aux États-Unis. Initiateur du soulèvement anticolonialiste de 1895, il débarqua à Cuba accompagné d'un détachement armé mais il fut tué lors de sa première bataille contre les Espagnols.

  A l'occasion de la semaine du cinéma cubain organisée à Montpellier, en 2009, par l'association, deux films de Fernando Perez avaient été projetés, au cinéma Diagonal : La vida es silbar (1998) et Suite Habana (2003)
Marti et sa jeune soeur

Durant le tournage

Muestra ¡ Hola Cuba ! Septembre 2013 Karla Suarez

(par J.M Gramond) 
 La romancière cubaine Karla Suarez sera l'une des invités à la manifestation culturelle organisée par l'association Montpellier Cuba Solidarité, en septembre prochain. Elle assistera à l'inauguration officielle à la Maison des relations internationales, mardi 24 à 18h 30, rencontrera ses lecteurs à la librairie le Grain des mots le lendemain à 19 h, et participera à une table ronde sur la création culturelle à Cuba jeudi 26, à 17h, à la Maison des relations internationales.
  Elle se présente ainsi sur son site internet : " Karla Suarez est née à La Havane le 28 octobre 1969. Quand elle était petite, elle avait deux passions, les mathématiques et écrire des histoires; mais comme ce panachage ne semblait pas provoquer de conflits, elle en ajouta une troisième, la musique." Elle étudie la guitare classique, avant de s'inscrire à l'Institut Supérieur Polytechnique pour devenir ingénieur en informatique.
  En 1994, elle publie une première nouvelle, Anniversaire, dans la revue Revolucion y Cultura à La Havane. En 1998, la Fondation Alejo Carpentier de La Havane lui accorde la bourse "Razon de Ser" pour un projet de roman. La même année, elle s'installe à Rome où elle continue d'écrire et de travailler comme ingénieur et professeur d'informatique. En 1999 elle publie à Cuba son premier recueil de nouvelles, Espuma, (l'Écume). Deux des nouvelles sont adaptées à la télévision cubaine. Silencios, (Tropique des Silences), son premier roman, paraît en 1999.
  En 2003, Karla Suarez déménage à Paris et s'embarque dans l'écriture de son deuxième roman, La Voyageuse, publié en 2005. Elle bénéficie en France de plusieurs bourses d'écriture. 
  Sans renoncer à sa profession d'ingénieur, elle organise des ateliers d'écriture littéraire en Italie et en France, donne des conférences et participe à des festivals littéraires en Europe.
  En 2012, avec son dernier roman, La Havane année zéro, elle obtient en France le Grand prix du livre insulaire.
  Karla Suarez vit actuellement à Lisbonne.
  Trois romans sont traduits et édités aux Éditions Métailié : Tropiques des silences (2002), La Voyageuse ( 2005), La Havane année zéro (2012).

  (Karla participera, du 27 au 30 septembre, au festival Libertad organisé par la Communauté de communes le Grand Narbonne et dont Cuba est cette année le pays invité. Montpellier Cuba Solidarité est partenaire de cette manifestation)

                                  
  

Muestra ¡Hola Cuba! Septembre 2013 (2) Moïses Finale à la galerie Saint-Ravy



  Moïses Finalé exposera à la salle Saint-Ravy, du 20 au 28 septembre. 
 "Je continue de penser que le rêve est ce qui peut nous arriver de meilleur. Il n'est pas nécessaire de chercher de significations précises dans ma peinture".
  
  Moïses Finalé est né le 27 septembre 1957 à Cardenas, ville portuaire de Cuba, qu'il décrit comme "congelée, hors du temps" et où il a vécu jusqu'à l'âge de quinze ans. "Je me souviens des années passées dans l'atelier de menuiserie de mon père où il me racontait des histoires de notre village. J'essayais de m'imprégner de ces récits en flânant sur le port ou dans les ruines d'édifices du temps des colonies. Je me souviens aussi des musiques noires et des tambours que j'entendais depuis mon lit toutes les nuits. Je me souviens de tous les rituels, les cultes et les danses qui se faisaient à proximité de chez moi, et j'avais peur."

  Moïses Finalé a suivi un cursus assez classique : études à l'école provinciale d'art de Matanzas, puis à l'Institut supérieur d'art à La Havane : "A l'époque, mes peintres de référence étaient De Kooning, Bacon, Saura." 1981 voit sa première exposition personnelle au musée des Beaux-Arts de La Havane. En 1982, il fonde avec trois autres artistes de sa génération le groupe "4x4"proposant des réflexions différentes de ce qui se faisait jusque là à Cuba, dans le souffle des différents courants internationaux contemporains. Ce groupe sera l'un des plus représentatifs à l'intérieur comme à l'extérieur de Cuba, au cours des années 1980. A partir des années 1990, sa notoriété grandissante l'a conduit à exposer aux Etats-Unis, en Europe, en Amérique Latine, au Japon.

  Finalé vit une partie de l'année en France. Il exposait durant l'automne 2012 à l'ambassade de Cuba à Paris. C'est à cette occasion que nous l'avons rencontré lors du vernissage, le jour de la Culture cubaine.



 




Cine cubano : "Tres veces dos"

  Le film Tres veces dos, Trois fois deux, produit par l'ICAIC, est sorti en 2004. Les trois histoires qui composent le film, de 30 minutes chacune, ont été dirigées par trois jeunes réalisateurs cubains.

  Flash, de Pavel Giroud : un jeune photographe voit d'étranges apparitions sur les clichés qu'il prend avec l'appareil que lui a donné un ami.
  Lila, de Lester Hamlet, raconte une histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens, au temps de la Révolution.
  Luz roja, d'Esteban Insausti : deux personnages se rencontrent lors d'un embouteillage à un carrefour. C'est le début d'une aventure sentimentale...

  Trois contes, trois regards, trois styles surprenants : c'était là une nouvelle forme de production qui ouvrait les portes de la réalisation au plus jeune cinéma cubain.

  Tres veces dos a obtenu plusieurs récompenses, lors de sa sortie, et il a été sélectionné parmi les dix films les plus remarquables sortis à Cuba en 2004.

Copa y espada

  Chaque année, le 4 décembre, les habitants de Güines honorent Santa Barbara. D'imposantes processions sillonnent les rues de la petite ville située à une soixantaine de kilomètres de La Havane, dans la province de Mayabeque.
  C'est à cette tradition populaire que Lourdes de los Santos a consacré son tout dernier documentaire, Copa y espada, la Coupe et l'épée, présenté le 1er septembre 2012 au Musée national des Beaux-Arts de La Havane. Une tradition vieille de 150 ans et illustration du syncrétisme religieux cubain : la communauté de Güines continue de vénérer un Orisha et une Sainte catholique, comme si la représentation de cette dernière venait d'arriver sur la figure de proue d'un navire espagnol, et celle de l'Orisha sur un navire négrier chargé d'esclaves.
  Santa Barbara, en effet, a été apportée à Cuba par les navires espagnols qui l'avaient toujours dans leurs chapelles. Pourquoi Santa Barbara ? Parce qu'elle protège du tonnerre et de la foudre, qu'elle est la patronne des artilleurs. Chango, lui, est arrivé à Cuba avec les premiers esclaves qui sont allés travailler dans les mines de cuivre, du côté de Santiago de Cuba. Comme on empêchait les Africains de pratiquer leurs cultes, ils prenaient pour excuse d'aller dans les églises catholiques, et c'est ainsi qu'ils ont décidé de dissimuler leurs dieux pour pour pouvoir survivre...
  A chango étaient attribuées bien des vertus mais aussi nombre de vices : s'il était travailleur, courageux, ami fidèle, il était aussi menteur, coureur de jupons, bagarreur, joueur. Selon la légende, c'est un adultère qui a conduit Chango à s'habiller en femme, avec les tresses, les vêtements et le foulard de Oya, pour échapper à la jalousie furieuse de Oggun. Imitant la démarche majestueuse de son amante, il passa devant Oggun et ses guerriers sans être reconnu ni inquiété.
  Les commentaires de Miguel Barnet et de Natalia Bolivar nous permettent de mieux comprendre la fusion des deux cultes.
  La documentariste Lourdes de los Santos, invitée en 2009 à l'occasion de la manifestation "Identité et réalités de Cuba à travers son cinéma" a présenté à Montpellier, en 2011, le documentaire " Son para un sonero" consacré à un grand de la musique cubaine, Adalberto Alvarez. Elle revient en 2013  avec, cette fois,  Copa y espada.


   




Muestra ¡ Hola Cuba ! Septembre 2013 (1)

  La manifestation culturelle ¡Hola Cuba!  prend forme : elle se tiendra à Montpellier et dans la région du 19 au 29 septembre 2013.

  Deux soirées dédiées aux documentaires seront proposées au cinéma Nestor Burma. Les projections seront suivies de rencontres avec les réalisateurs invités à l'Espace Claude Chabrol qui jouxte le cinéma.

  Vendredi 27 septembre 19 h : " Une approche de l'identité cubaine".

Copa y espada,Cuba- 2012- 29mn- vostf. Documentaire de Lourdes de los Santos.
  Réflexion sur une manifestation très vivace du syncrétisme religieux dans la ville de Güines, chaque année, le 4 septembre. On y vénère à la fois Santa Barbara, la catholique, et Chango, divinité majeure de la religion afro-cubaine.

Camaleon, Cuba- 2006- 19mn- vostf. Documentaire de Livan A. Magdaleno Cruzata.
  Réflexion sur la complexité du métissage à Cuba et ses influence sur l'âme cubaine.

Las sombras Chinescas de Liborio, Cuba- 2009- 30mn- vostf. Documentaire de Livan Cruzata.
  (En hommage à trois documentaristes majeurs : Santiago Alvarez, Nicolas Guillen, Bernabe Hernandez)
  Réflexion sur les difficultés économiques rencontrées par les Cubains au quotidien, sur leurs rêves et leurs frustrations, sur la tentation d'émigrer, sur l'impuissance à bâtir des projets de vie...

  Lundi 23 septembre 19 h : "hommage à la TV Serrana pour le 20ème anniversaire de sa création"
      En présence de Luis Angel Guevara Polanco, directeur cette cette institution communautaire

Comme un rayon de lumière, Cuba- 2009- 15 mn- vostf. Documentaire d'Ariagna Fajardo Nuviola.
  Sur la création de la TV Serrana, à San Pablo de Yao, dans la Sierra Maestra. Témoignages divers.

La chivichana, Cuba- 2000- 14mn- vostf. Documentaire de Waldo Ramirez.
  La chivichana est cette planche à roulettes bien connue des enfants et utilisée par les habitants, sur la route vertigineuse de la Plata.

Les échos et la brume, Cuba- 2004- 17mn- vostf. Documentaire de Rigoberto Jimenez.
  Une journée d'Antonio Civil Felix, descendant d'Haïtiens, qui vit dans une extrême solitude près du pic Turquino, le plus haut sommet de Cuba.

Al sur...el mar, Cuba- 2012- 23 mn-vostf.  Documentaire d'Ariagna Fajardo Nuviola, sélectionné en      2012 au Festival Biarritz Amérique latine et au Festival cinelatino de Toulouse.
  Au sud de la Sierra Maestra, une famille cubaine vit dans des conditions qui rappellent les communautés primitives.

Papalotes, Cuba- 2011- 14mn- sans paroles. Documentaire d'Ariagna Fajardo Nuviola, en compétition au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en 2012.
  Pêcheurs, agriculteurs, ouvriers : voilà un monde figé dans l'attente et traduit par des images d'une beauté sereine.
  


                                        



  

Dans "l'album de famille".

( par J.M Gramond)
  Un mois après avoir accueilli notre association pour sa fête annuelle, le paisible village de Murles, à une quinzaine de kilomètres de Montpellier, a confirmé ses liens d'amitié avec Cuba : notre ami Frédéric Pagano vient d'y épouser Maria Luisa Odio Romero, qui réside à Contramaestre, au pied de la Sierra Maestra, dans l'Oriente de Cuba. 
  Longue histoire que celle de Fred et de Maria Luisa,  une histoire de musiciens, de rencontres à Santiago de Cuba avec la Banda municipal, puis avec le grand Ernesto Tito Puentes, oncle de Maria Luisa.
   Alain Guilbot qui a célébré le mariage a rappelé non sans émotion son passage à Contramaestre, en 2009, ce déjeuner chez Maria Luisa. Tito Puentes était là.
   Fred et Maria Luisa ont, après la cérémonie, réuni familles et amis : il y avait là, entre autres, les musiciens de "Tio Pepe", mais aussi les vieux complices de "Musique de la rue", et Rodolfo Pacheco, percussionniste bien connu, sans oublier la jeune cousine de Maria Luisa, Yahima Torres, protagoniste du film de Kéchiche, La Vénus noire.
   
Maria Luisa et Tito

Devant Monsieur le Maire....

Photo de famille, avec Yahima

Retrouvailles en musique, bien sûr

Tito, Pacheco, les années 1980

Casa vieja (Ma maison)

  Casa vieja- Cuba-2010- 95' (ICAIC), avec Yadier Fernandez, Daisy Quintana, Manuel Porto, Isabel Santos, Adria Santana.

  Casa vieja fait partie de la sélection de films cubains proposés à Montpellier en septembre prochain.  Le film était en compétition, aux 15èmes Rencontres du cinéma sud-américain de Marseille, en mars 2013.
  Esteban apprend que son père va mourir. Il revient à Cuba et retrouve la maison familiale qu'il a quittée 14 ans plus tôt. Il est porteur d'un secret de famille. Les souvenirs, les projets, les amours s'entrecroisent.
  Casa vieja est  le troisième long métrage de Lester Hamlet qui est né à La Havane en 1971. Il a étudié, notamment, à la fameuse École internationale de cinéma et télévision de San Antonio de los Banos (EICTV). Il a débuté au cinéma avec le long métrage Tres veces dos ( Trois fois deux) en 2004.
  Le film est basé sur l'oeuvre homonyme du dramaturge Abelardo Estorino, écrite en 1964.


  

Y, SIN EMBARGO

(Par Jean-Michel Gramond)


  Le premier long métrage de Rudy Mora fait partie de la sélection de films présentés en septembre prochain à Montpellier. L'association invite pour l'occasion le réalisateur, très connu à Cuba pour ses séries télévisées et ses clips video. Nous l'avions rencontré en avril 2012 à Gibara, où il venait présenter son film, durant le festival de Cine Pobre. 
   Le film, 86 min. est coproduit par l'ICAIC et Bis Music de ARTEX.
  Un jeune garçon arrive en retard à son école, le jour de l'examen de mathématiques. Il justifie son retard en inventant une histoire pleine de fantaisie qui déclenche le désordre dans l'école et sème l'inquiétude chez les enseignants : il aurait aperçu une soucoupe volante...
   Le scénario, de Rudy Mora, s'inspire de la version théâtrale de Carlos A Cremata pour la fameuse troupe de la Colmenita. Les protagonistes sont d'ailleurs de jeunes acteurs de cette compagnie théâtrale.
Ils sont entourés par des acteurs cubains de premier plan : Laura de la Uz, Larisa Vega, Manuel Porto. Les 12 chansons enregistrées spécialement pour le film sont de Silvio Rodriguez qui trouve là son premier rôle au cinéma.
   "Mon but était de réaffirmer la nécessité de défendre les rêves et les valeurs auxquelles on croit", a expliqué Rudy Mora, affirmant que "la finalité du film est de proposer aux gens de ne pas cesser de rêver, malgré les difficultés qu'ils peuvent rencontrer".




Rudy Mora avec Lourdes de Los Santos, à Gibara